La démondialisation pourrait-elle favoriser des chaînes d’approvisionnement plus vertes ?
Selon la banque UBS, la dé-mondialisation induite par la géopolitique et la localisation motivée par le profit sont l'occasion d'améliorer le développement durable en recalibrant les chaînes d'approvisionnement.
Cette conclusion est tirée d’un rapport récemment publié par UBS et intitulé “Chain reaction”. Le rapport lui-même met l’accent sur les principales conclusions suivantes :
Avant tout, UBS estime que le bouleversement des chaînes d’approvisionnement mondiales offre aux entreprises une chance unique non seulement d’atténuer les risques, mais aussi d’améliorer la pérennité de leurs activités. La banque indique qu’en reconfigurant les chaînes d’approvisionnement pour réduire l’exposition aux risques, les entreprises examinent de plus en plus attentivement les impacts environnementaux et sociaux au sein de leurs réseaux, en se penchant sur les risques associés aux fournisseurs directs et indirects.
Le rapport souligne également que les stratégies traditionnelles de la chaîne d’approvisionnement ont longtemps donné la priorité à la minimisation des coûts et à la fiabilité. Cependant, UBS affirme que les considérations de développement durable nécessitent un changement fondamental de l’état d’esprit du “moindre coût” à celui du “moindre risque”.
Pour naviguer dans cette transition, le rapport d’UBS met l’accent sur l’utilisation de quatre piliers : évaluer, optimiser, collaborer et développer.
L’engagement proactif avec les fournisseurs pour améliorer les performances en matière de développement durable est au cœur de ce cadre. Plutôt que d’écarter les fournisseurs peu performants, les entreprises sont encouragées à collaborer avec eux pour améliorer leurs pratiques en matière de développement durable. Cette approche favorise les relations à long terme et entraîne des changements significatifs tout au long de la chaîne d’approvisionnement.
Enfin, le rapport conclut que si l’on ne saisit pas l’occasion offerte par le réalignement de la chaîne d’approvisionnement, cela risque d’entraîner d’autres perturbations à l’avenir. Avec le durcissement des réglementations et les attentes accrues des investisseurs et des consommateurs, les entreprises qui négligent les considérations de durabilité risquent de prendre du retard et d’être confrontées à une surveillance et à des défis accrus, selon UBS.
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